Château de Droupt-Saint-Basle
Les
premiers propriétaires de la seigneurie de Droupt-Saint-Basle sont les
Chanoines de Vincennes. Au XVIe siècle, Louis le Mairat négociant et
futur maire de Troyes, reprend la seigneurie par un contrat d'échange
avec les chanoines. En 1586, il obtient du roi Henri III les lettres
patentes l'autorisant à entourer sa demeure de murs et de fossés avec
pont-levis. De cette époque datent les deux poternes, les tours d'angle,
la double rangée de douves et les murs des communs. Le 28 juin 1714, la
famille Guillaume de Chavaudon obtient une sentence lui adjugeant la
seigneurie de Droupt par droit de retrait lignage. Durant la Révolution,
le château et l'ensemble des biens seront confisqués, mais la famille
réussit à récupérer une partie des biens et elle conservera la demeure
pendant deux siècles La dernière descendante, la marquise Guillaume de
Chavaudon, meurt sans héritier en 1974. Alors le patrimoine du château
est dispersé et sa destruction est même envisagée en 1983. A cette date,
les propriétaires actuels se portent acquéreurs et se lancent dans la
restauration de la demeure.
Le château est composé d'une basse-cour avec deux ailes en retour
d'équerre et un corps de logis encore entouré de ses douves, lui-même
constitué de deux ailes en retour d'équerre. Ces deux ailes du logis se
terminent par de petites tours rectangulaires percées d'ouvertures de
tir. L'entrée dans la basse-cour et le logis se fait par un pavillon
central percé d'une porte charretière et d'une porte piétonne. Dans la
seconde moitié du 18e siècle, les douves de la basse-cour ont été
supprimées, la moitié du corps de logis a été reconstruite et
transformée en demeure de plaisance. Vers 1830, d'autres modifications
ont été apportées, en particulier à l'aile des remises. En 1905,
l'architecte Chauvet construit un jardin d'hiver couvert en terrasse et
ajoute à l'entourage des baies du reste du logis 18e un décor de
guirlande de feuillages en plâtre néo-18e. A l'intérieur, les décors 18e
et début 19e siècle sont conservés (lambris, cheminées, mosaïques,
escaliers). Des dessins réalisés sur les murs par des soldats allemands
au cours de la Seconde guerre mondiale, alors que l'édifice servait
d'hôpital, sont encore visibles.
Éléments protégés
MH: l'ensemble des façades et des toitures, y compris celles de l'aile
de la basse-cour, mais à l'exception de la galerie XIXe siècle accolée à
la façade sur cour de l'aile nord-est du château, le décor lambrissé et
les cheminées de cinq pièces du XVIIIe siècle : grand salon Louis XVI,
petit salon, les deux pièces lambrissées du premier étage et le petit
cabinet de la tour est; les deux enceintes de douves : inscription par
arrêté du 3 août 1987. Les communs : pigeonnier, glacière, grange située
entre le pigeonnier et l'aile d'entrée, écurie (aile nord-est de la
cour) : inscription par arrêté du 25 février 1993. Les façades et
toitures du jardin d'hiver, les trois escaliers du logis et leur cage
d'escalier, les intérieurs de l'aile d'entrée de la basse-cour depuis la
laiterie jusqu'à la grange (non comprise) : inscription par arrêté du
20 mai 2011.
château de Droupt 10170 Droupt-Saint-Basle
Téléphone : 03 25 21 15 54
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