Château de l'Abbé
Dans
les documents écrits, Ventenac Cabardès est mentionnée dès 932; dans
une charte du roi Radulphe en faveur du monastère de Mallast; la
possession de l'alleu de Ventenac fut confirmée par des actes de 950 et
1027. En 1184, cet honneur se trouvait indivis entre l'abbé Isarn et
Guillaume d'Aragon. Lors de la croisade albigeoise les biens du faydit
Pierre d'Aragon furent saisis, et revendus à l'abbé de Montolieu,
Ermengaud, par le sénéchal Guillaume de L'Orme, en 1245. Une transaction
entre cet abbé Ermengaud et l'évêque Guy de Vaux Cernay avait adjudé
dès 1217, les décîmes de Ventenac à l'abbé. Lors des troubles du XVIe
siècle Ventenac fut occupée par les Réformés en 1574 et se trouva aux
mains des Ligueurs en 1589. Il aurait servi de maison conventuelle à
quelques Bénédictins de la congrégation de Saint Maur, on y voyait en
1789 un autel de Sainte-Anne, qui était le titre du prieuré régulier. La
tour, dite "donjon de l'Abbé", est une construction massive de plan
carré qui surmonte un passage voûté en berceau, entre deux portes en
arc. Pour accéder au premier étage, il faut passer par les bâtiments
contigus. Ce premier étage est éclairé par une fenêtre ayant perdu son
meneau vertical. Au-dessus, subsistent des vestiges d'un large bandeau
porté par des corbeaux de pierre, probablement un chéneau, un peu
au-dessous d'une corniche de tradition romane qui semble marquer
l'élévation primitive de l'édifice. Le deuxième étage est éclairé par
une fenêtre gothique avec chapiteau sculpté. Du côté nord-est du donjon,
les modifications ultérieures ont altéré les dispositions primitives.
La tradition orale prétend qu'un souterrain, partant sous le donjon,
aboutissait à Montolieu.
Éléments protégés MH: le donjon : inscription par arrêté du 12 février 1951.
château de l'Abbé 11610 Ventenac-Cabardès
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