Château de Montaigut
Le
château de Montaigut est mentionné pour la première fois en 996 dans le
cartulaire de Gellone. Il semble avoir été construit sur une nécropole
du Haut-Moyen Age, nécropole qui a été identifiée en 1971 par Michel
Simonin et qui fit l'objet de fouilles archéologiques. Dès le XIIe
siècle, il est fait mention des dons des seigneurs de Montaigut pour
participer à la fondation de l'abbaye de Sylvanès. Il fut la propriété
des Caylus jusqu'en 1247 où il passe alors dans les mains de Bernard
d'Olargues. Devenu au XVe siècle la propriété de la famille De Blanc, le
château est considérablement agrandi et embelli. Il passe ensuite aux
mains des seigneurs d'Annat en 1596, avant d'être acquis, en 1670, par
Jean de Rouvellet. Ce dernier restaure le château qui était ruiné. C'est
de cette époque que datent les gypseries. Acheté en 1826 par Joseph
Olivier, le château tombe peu à peu en ruine car laissé en l'état
d'abandon. L'aile sud-est finit par s'écrouler vers 1965. Racheté par
une association en 1968, il a fait l'objet d'importants travaux de
reconstruction.
Le château est situé au nord-ouest de la commune, sur un piton rocheux
qui domine la petite vallée du Grauzou et au-delà celle du Dourdou de
Camarès. Il s'articule autour d'une cour centrale rectangulaire dont une
partie est composée par un mur d'enceinte. Le donjon est construit en
pierre de moyen appareil d'époques diverses et de parpaings datant des
rénovations de 1968. Il possède un toit à double pans en lauze. Cinq
cheminées apparaissent sur le toit. L'espace du donjon est organisé
autour d'un escalier en vis, ce qui accentue son côté défensif. Il
dessert l'ensemble des étages. Il s'élève sur sept niveaux dont un étage
sous comble. Le rez-de-chaussée a probablement été un espace de
stockage, utilitaire. Le premier était consacré à la cuisine ainsi qu'à
la salle de réception. La façade est percée de quinze ouvertures de
tailles différentes. La percée centrale date des rénovations de 1968.
Cette ouverture est placée sous un arc brisé gothique antérieur qui
existait déjà avant la reconstruction. Sur la façade, cinq ouvertures
percent la façade nord du château. Deux baies ont été comblées puis plus
tard rouvertes mais d'une taille moins importantes. Elles sont
entourées par un linteau et un appui. Les photos laissent à penser que
des briques ont servi à combler l'espace entre la baie originelle et la
fenêtre actuelle. Sur le côté gauche, un contrefort soulage les poussées
de la voûte de la salle de réception. La façade est percée de cinq
ouvertures plus petites que les fenêtres dans les façades sud et nord.
La partie située dans le quart supérieur gauche a été totalement
reconstruite après 1968. La façade se termine par un chaînage d'angle
dans ces deux extrémités. De grosses pierres à la base du mur semblent
être un élément de la tour d'origine. Cinq ouvertures percent
l'élévation ouest. En bas à droite, il y a un ensemble de pierres qui
semble issue d'une reconstruction, car les pierres ne sont pas de la
même couleur que les autres et moins ordonnées que les pierres grises.
Éléments protégés MH: le château de Montaigut, y compris les dépendances : inscription par arrêté du 1er juin 1987.
château de Montaigut 12360 Gissac
Téléphone : 05 65 99 81 50
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