Château de Vezins
Le
château de Vézins de Lévézou est animé par une tourelle au sud-est, et
au sud par une travée centrale en saillie cantonnée de deux tourelles en
encorbellement. Cette travée reçoit l'essentiel du décor. Le
couronnement de créneaux ajourés fait partie, pour sa part, de la
décoration ajoutée au XIXe siècle. La façade sur cour close par des murs
crénelés présente quatre corps de bâtiments disposés en fer à cheval.
La majorité du décor intérieur remonte au XIXe siècle. Au nord à
l'extrémité de l'allée, se trouve un portail en fer forgé du XVIIIe
siècle. Le souvenir du peintre Renaud de Vezins est lié à cet édifice.
Trois styles se juxtaposent: architecture défensive de fer à cheval
(caves, passage voûtés du Moyen Age), portes, fenêtres et frontons du
style de la Renaissance Italienne et sous l'influence de Eugène
Viollet-le-Duc, des transformations néo-gothiques sont effectuées au
XIXe siècle.
La première trace écrite date du 2 des nones de novembre 1259 lorsque
Dalmas de Vezins "baille en acapte à Huc du Vivier, la parra dite du
Trantal, aux appartenances de Vezins, sous la prestation du quart". Le
1er juillet 1323, Dalmas de Vezins, damoiseau, seigneur de Vezins,
dénombre au Comte d'Armagnac tous les biens qu'il tient de lui en fief
franc, noble et honoré, savoir: "le lieu et château de Vezins, avec
toute justice haute, moyenne et basse, mère, mixte et impère, et toutes
censives, quarts, quints, droits seigneuriaux, terres cultes et
incultes, bois et prés, confrontant avec le lieu de La Clau, terres de
Lavernhe, terres du château de Prévinquières, terres du château du Ram
et du lieu de Gleysenove. Plus, le terroir et bois de Salèles, et la
moitié par indivis des masages de Combalières et de Vilar contigus, sis
partie dans la paroisse du Ram et partie dans celle de Gleysenove,
(l'autre moitié indivise relevant d'Etienne Adam); sur lesquels masages
le seigneur de Vezins possède les droits de lods et ventes, sous réserve
d'une redevance de 15 sous, due au Comte d'Armagnac. Plus, le mas de
l'Hermet, situé dans la paroisse du Ram, et le terroir dit del
Martinesc, dont il possède la directe. Plus, un pré, situé dans la
paroisse de Saint-Maximin près la rivière d'Aveyron, aux appartenances
du mas de Manhac, sous la redevance annuelle de duarum toalharum seu
manutergiorum, (serviettes à s'essuyer les mains) dont l'affranchit le
comte d'Armagnac. Plus, certaines maisons sises au Bourg de Rodez, dans
le voisinage de l'église Saitt-Amans. Sur les biens ainsi reconnus le
seigneur de Vezins est dit posséder les censives, usages, lods et ventes
et autres droits seigneuriaux, le comte d'Armagnac retenant pour lui la
justice, à l'exception du château de Vezins et ses appartenances". Suit
l'acceptation desdits hommage et reconnaissance par le Comte
d'Armagnac, ainsi que l'affranchissement du pré de Saint-Maximin, reçus
par Bastier, notaire de Rodez. Au XIVe siècle, Noble Jean de Vezins
dénombre devant le commissaire député par le roi, le château de Vezins
et les rentes qu'il y perçoit en censives, quarts, quints, fromages et
autres droits, de même que la terre de Castelmus et les charges qu'il
est obligé de payer.
Le 30 Janvier 1540, le seigneur de Vezins fait le dénombrement des biens
qu'il tient en fief noble et honoré, tant du roi que du comte de Rodez
et du baron de Sévérac, savoir: "le château et mandement de Vezins, avec
toute juridiction, dans lequel il tient juge, greffier, et bayle avec
sergent. Suit le détail du revenu et des charges de cette terre. Il est
dit que le mandement de Vezins contient une lieue de long et une
demi-lieue de large, et qu'il confronte avec les mandements de La Clau,
de Saint-Léons, du Ram, de Ségur, de Montrosier et de Prévinquières;
qu'il compte, le lieu de La Vaysse compris, 61 paysans. Il dénombre en
outre, un pré et bois en directe, et certaines censives et prestations
du quint dans le mandement du Ram. Plus, une métairie dite de La Tour,
située dans la baronnie de Sévérac, avec toute justice. Plus, la censive
d'une setier froment et six quartes avoine dans le mandement de
Prévinquières. Plus, la terre et mandement de Castelmus, avec toute
juridiction, pour l'exercice de laquelle il y tient juge, bayle et
greffier, et où il possède un château à deux tours rondes. Il est dit
que cette terre mesure de longueur une petite lieue, et de largeur une
petite demi-lieue, et qu'elle confronte avec la rivière de Muse, terres
de St-Beauzély, terres de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, terres de
las Fons, juridictions de la ville de Millau, de Comprenhac, de
Roquetaillade et de Peyre. Le seigneur de Vezins déclare que dans ce
mandement de Castelmus il lève 10 livres tournois de taille annuelle, 4
pipes de vin ou environ, 100 setiers de blé, engagés à pacte de rachat
aux héritiers de M. Jean Régis, licencié, de la ville de Millau; qu'il y
tient deux petits bois situés près du château, deux petits prés et deux
vignes, contenant 120 journées; plus, certains terroirs où il lève la
septième gerbe, et l'entière métairie de Joue, de deux paires de bœufs.
Il dénombre en outre la terre et juridiction de Comprenhac avec toute
juridiction haute, moyenne et basse, censives et quints. Il est ajouté
que le seigneur de Vezins tient du roi les mandements de Castelmus et de
Comprenhac, et qu'il lui en a rendu hommage en 1539, devant Monseigneur
le Chancelier de France, hommage enregistré à la Chambre des Comptes
les 4 et 6 juillet de la même année". Le 4 juillet 1691, Mr de Bonal,
commissaire député par l'Intendant de la province, procède à la
vérification des locaux de Vezins destinés au logement des gens de
guerre...
Éléments protégés MH: le château, la grille
d'entrée, le mur d'enceinte, le décor intérieur : inscription par
arrêté du 1er octobre 1990.
chateau de Vézins 12780 Vézins-de-Lévézou
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